Résumé de l’activité

À l’instar de plusieurs autres pays, la société québécoise tend vers la reconnaissance des violences à caractère sexuel (VCS) comme un enjeu de santé publique. Cette reconnaissance s’inscrit dans le contexte de nombreuses vagues de dénonciations récentes, notamment par le mouvement #Metoo (2017). Avec le projet doctoral de la conférencière, celle-ci souhaite mieux comprendre comment les pratiques de soins infirmiers en santé sexuelle, suivant le mouvement #Metoo (2017), se sont ajustées. Or, le phénomène social des VCS implique une imbrication complexe de savoirs et de pratiques situées, notamment à l’égard des VCS elles-mêmes, mais aussi des mouvements sociaux en présence, que cela concerne certaines pratiques collectives de résistance, les politiques ou les réformes institutionnelles.

Les fondements théoriques de l’approche mobilisée, qu’est l’analyse situationnelle (AS), permettent d’étudier les multiples dimensions et les potentielles contradictions propres au phénomène social des VCS tel qu’il est appréhendé par le personnel infirmier. Sur le plan méthodologique, l’AS s’inspire fortement de la théorisation ancrée (TA) développée par Glaser et Strauss (1967), soit une approche qualitative dont l’objectif initial était de générer la compréhension générale d’un processus social. L’AS est une approche qui intègre l’ontologie, l’épistémologie et la méthode, qui se situe dans la troisième vague de la théorisation ancrée et qui s’inspire de la tradition post-moderne.

Dans cette présentation, l’ancrage historique de l’AS sera présenté, suivi de son application dans le domaine de la recherche. Plus spécifiquement, l’utilisation des cartographies développées par l’AS sera exposée en situant cette approche à travers le paradigme infirmier de la complexité.

Objectifs de l’activité

  1. Exposer l’ancrage théorique de l’Analyse situationnelle (AS).
  2. Présenter l’utilité de l’AS pour la discipline infirmière sous l’égide du paradigme infirmier de la complexité .

Animatrice de l'activité

Sandrine Vallée-Ouimet, inf., B.A. (sexologie), Ph. D. (c), est actuellement étudiante au doctorat sur mesure du département des sciences infirmières de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et elle possède une formation en sexologie. Elle s’intéresse principalement aux théories féministes, à la négociation des normes sociales de l’allaitement maternel ainsi qu’aux enjeux liés à la santé sexuelle et reproductive. Par l’entremise de son projet de doctorat, elle souhaite développer une meilleure compréhension des pratiques infirmières québécoises (prévention et soins) en contexte de violences à caractère sexuel (VCS) depuis la vague de dénonciation #Metoo de 2017. Dans les dernières années, sa pratique professionnelle s’est principalement développée dans cette visée de lutter les VCS, spécialement avec la clientèle des adolescents et des jeunes adultes. Elle est également chargée de cours au premier et au deuxième en sciences infirmières à l’UQO et elle donne essentiellement des cours qui traitent de théories en sciences infirmières ainsi que d’approches systémiques adressées aux familles. 

Conflits d'intérêts

L'animatrice ne déclare aucun conflit d'intérêts en lien avec l'offre de cette activité. Elle déclare toutefois avoir reçu des bourses d'études des organisations suivantes dans le cadre de ses études doctorales: l'Université du Québec en Outaouais, le ministère de l’Enseignement supérieur, l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec ainsi que le Réseau de recherche en interventions en sciences infirmières du Québec.

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