2nd Canadian National Research Perinatal Meeting : : Une bonne représentativité des membres du RRISIQ

Lors du 2nd Canadian National Research Perinatal Meeting, qui a eu lieu du 24 au 26 février dernier à Montebello, Québec, des chercheurs réguliers et des membres étudiants du RRISIQ ont présenté leurs travaux de recherche en périnatalité et en néonatalogie à des chercheurs et des cliniciens provenant de tous les coins du Canada. Tous subventionnés par le RRISIQ, ces projets de recherche, dans l’ensemble, visaient à améliorer la santé des nouveau-nés prématurés et leur mère, ainsi que les soins infirmiers offerts à cette clientèle.

                Tout d’abord, Britney Benoit, sous la direction de Sonia Semenic lors de ses études de 2ième cycle à l’Université McGill, a communiqué oralement les résultats de sa recherche qualitative dont le but était d’identifier les barrières et les facilitateurs à l’implantation des nouvelles lignes directrices de l’Initiative des hôpitaux amis des bébés dans les unités néonatales, et ce, selon différents professionnels de la santé qui œuvrent en néonatalogie (infirmières praticiennes spécialisées et éducatrices, consultantes en lactation,  et gestionnaires infirmiers et médicaux). À la lumière des barrières et des facilitateurs identifiés lors de sa recherche, Mme Benoit recommande de promouvoir ces nouvelles lignes directrices comme un facilitateur des soins centrés sur la famille, d’optimiser les connaissances des professionnels de la santé en néonatalogie, d’améliorer l’accès aux consultantes en lactation, ainsi que d’identifier un noyau de « champions » au sein de l’unité néonatale pour favoriser l’implantation des lignes directrices. Aussi, Valérie Lebel, étudiante au 3ième cycle à l’Université de Montréal sous la direction de Marilyn Aita et de Celeste Johnston, a également présenté par affiche les résultats de son essai clinique randomisé qui évaluait, lors d’une période de 24 heures, l’effet de l’éclairage cyclique et de l’éclairage tamisé constant sur la stabilité physiologique et l’activité motrice des nouveau-nés prématurés nés entre 28 et 32 semaines de gestation. Les  résultats de son étude confirment que la stabilité physiologique et l’activité motrice des nouveau-nés prématurés sont comparables sous ces deux types d’éclairage à l’unité néonatale. Mme Lebel recommande ainsi de poursuivre les recherches afin de déterminer quel type d’éclairage (éclairage cyclique ou tamisé constant) serait optimal afin de favoriser la croissance et le développement de nouveau-nés prématurés entre 28 et 32 semaines d’âge gestationnel lors de leur hospitalisation. Par ailleurs, Marjolaine Héon, de l’Université de Montréal, a présenté par affiche son étude pilote qui vise notamment à évaluer l’acceptabilité de l’expression de lait maternel au chevet du nouveau-né prématuré. Les résultats préliminaires de Mme Héon montrent que l’expression de lait maternel est acceptable pour les mères de nouveau-nés prématurés. De plus, cette intervention optimiserait leur présence au chevet de leur enfant, accroîtrait leur proximité physique et émotionnelle, et promouvrait l’attachement ainsi que l’implication maternelle dans les soins de l’enfant. Puis, Marilyn Aita de l’Université de Montréal a communiqué sous forme d’affiche des résultats préliminaires de son étude pilote qui avait pour but particulier d’évaluer l’acceptabilité des infirmières face à la réduction de la lumière et le bruit dans l’unité néonatale lors de périodes de contact peau à peau mères/nouveau-nés prématurés. Les infirmières ont estimé qu’il était acceptable que la lumière et le bruit soient réduits dans l’unité néonatale lors du contact peau à peau et ont confirmé que cela n’avait pas interféré avec leurs soins. Mme Aita conclut alors que les résultats de son étude pilote encouragent la réalisation d’un essai clinique randomisé à large échelle dont le but sera d’évaluer l’effet de cette intervention auprès de nouveau-nés prématurés et leurs mères. Finalement, Nancy Feeley de l’Université McGill a présenté par affiche les résultats de son étude qualitative qui avait pour but d’évaluer auprès de couples, leurs perceptions des causes de la dépression post-partum chez les femmes, ainsi que d’identifier les similarités et les différences entre les perceptions de ces couples. Selon les résultats de l’étude de Mme Feeley, les femmes et les hommes ont identifié neuf causes à la dépression post-partum des femmes dont la transition à la parentalité, la présence de problèmes physiques suivant l’accouchement et le manque de soutien social. Les perceptions des couples face aux neuf causes identifiées étaient toutes similaires, à l’exception de la pression sociale que seuls les hommes estimaient être une cause de la dépression post-partum chez les femmes. Mme Feeley souligne que les résultats de son étude peuvent guider l’individualisation des soins aux croyances des couples associées aux causes de la dépression post-partum chez les femmes et permettent que les options de soins soient plus acceptables pour ces couples.

                Bravo à ces chercheurs réguliers et ces membres étudiants du RRISIQ d’avoir saisi cette opportunité de présenter leurs travaux de recherche et de partager leurs connaissances avec des chercheurs et des cliniciens canadiens en périnatalité et en néonatalogie.


 Article rédigée par Marilyn Aita et Marjolaine Héon
Nouvelle 145/173